Un site emblématique
Chaque année, les millions de visiteurs qui se rendent aux chutes du Niagara, en Ontario, se délectent du spectacle de l’une des plus merveilleuses chutes d’eau de la planète. De loin, les spectateurs voient de hauts panaches de brume s’élever au-dessus des chutes Horseshoe, du côté canadien. En s’approchant, ils peuvent entendre un grondement de tonnerre, alors que des milliards de mètres cubes d’eau jaillissent année après année du bord de l’escarpement du Niagara, en direction du lac Ontario. Comme elle est la plus grande des trois chutes qui, ensemble, forment les célèbres chutes du Niagara, elle est une des attractions naturelles les plus emblématiques du monde et une célèbre destination touristique au Canada depuis plus d’un siècle.
Une nouvelle commission
En 1885, le gouvernement du troisième premier ministre de l’Ontario, Oliver Mowat, a adopté la Loi sur les parcs du Niagara et fondé la Commission des parcs du Niagara, dont le mandat est de préserver et de protéger le patrimoine naturel et culturel des chutes du Niagara, ainsi que l’ensemble du corridor de la rivière Niagara. Au fil des 135 dernières années, la Commission a pris de l’ampleur, si bien qu’elle possède et entretient maintenant plus de 3 000 acres de terres, qui s’étendent sur 56 kilomètres, depuis le lac Érié jusqu’au lac Ontario. Aujourd’hui, les parcs du Niagara, comme on les appelle communément, fonctionnent comme une ville dans la ville, puisqu’ils fournissent des services de police, de collecte des ordures et d’entretien des routes.

Des retombées d’un milliard de dollars
Les retombées économiques des parcs du Niagara dans la région sont énormes. L’année dernière, les chutes Horseshoe et les nombreuses autres attractions gérées par les parcs du Niagara ont permis de générer 1,2 milliard de dollars de dépenses touristiques et de soutenir plus de 15 000 emplois. Au plus fort de la saison touristique, ils emploient plus de 1 700 personnes, ce qui en fait l’un des plus gros employeurs de la région. En tant qu’organisme financièrement autonome du gouvernement provincial, la Commission des parcs du Niagara joue un rôle important dans la croissance économique et la vitalité de la région et de la province.
Gérance environnementale
La Commission des parcs du Niagara figure parmi les tout premiers organismes environnementaux créés en Ontario et affiche un bilan enviable en matière de préservation des habitats naturels et de gestion des terres. En 2018, elle a adopté une stratégie officielle de gérance environnementale, axée sur des domaines tels que la gestion de la foresterie urbaine, la conservation des rives de la rivière Niagara et le soutien des espèces menacées. Son projet d’habitat des oiseaux de prairie de Chippewa est en train de convertir 120 acres de champs en jachère en prairies à herbes hautes, qui fourniront des habitats essentiels aux différentes espèces d’oiseaux et aux pollinisateurs. Le projet de restauration des zones humides côtières de la rivière Niagara utilise des arbres abattus pour restaurer 75 % des zones humides de l’écosystème, qui avaient été perdues à cause du développement. L’approche collaborative de la Commission des parcs du Niagara a entraîné la conclusion de partenariats avec 65 organismes, dont l’Environmental Sustainability Research Centre de l’Université Brock. Dans ses plans environnementaux, la Commission entend continuer à mettre en œuvre des pratiques de conservation innovantes, tout en poursuivant l’édification d’un organisme qui est lui-même durable au chapitre de ses politiques, de ses plans et de ses activités.

Durabilité novatrice
Le plan stratégique décennal de la Commission réaffirme son mandat historique tout en fixant des objectifs ambitieux pour l’avenir; ces derniers lui permettront de continuer à être un exemple novateur de durabilité, un lieu accueillant et inspirant offrant une expérience de calibre mondial, une source de fierté et d’identité nationales, et l’un des parcs les plus spectaculaires au monde. Les visiteurs, qu’ils viennent de près ou de loin, pourront ainsi continuer à explorer le remarquable patrimoine culturel de la région et à être éblouis par l’une des plus grandes merveilles naturelles de la planète. Les chutes Horseshoe vont captiver l’imagination du monde entier pour les siècles à venir.
Réflexion
Dans le sud de l’Ontario se trouve l’une des sept merveilles naturelles du monde. Aux yeux des gens, les chutes du Niagara ont un statut mythique, et ce, bien au-delà des frontières de cette province. Leur présence ici s’accompagne d’une grande responsabilité.
Les parcs du Niagara ont créé un écosystème de soutien, qui permet à ce milieu de s’épanouir et d’innover. Il est modelé par une histoire de leadership qui a su reconnaître son potentiel unique.
Lors de ma visite dans la ville de Niagara Falls en août 2019, j’ai participé à une table ronde avec le personnel et les membres de la Commission des parcs du Niagara. Les maires des collectivités environnantes se sont joints à la table ronde, car ils siègent tous au conseil des commissaires de l’organisme. J’ai été impressionnée de découvrir leur approche collaborative en matière de gouvernance, qui leur a permis de travailler avec tous les échelons de gouvernement en vue d’atteindre des objectifs communs. Leurs efforts de planification par cycles de dix ans font en sorte que les responsables de l’organisme sont en mesure de penser à long terme et de créer des liens entre la gérance environnementale, la cohésion sociale et la prospérité économique, au bénéfice de la région et de notre province. Grâce à cette orientation et à cette vision, les chutes du Niagara resteront une icône bien-aimée pendant des décennies.
Récits de durabilité
You must be logged in to post a comment.